Affaire PPDA : huit autres femmes dénoncent les agissements du journaliste
Nos confrères du Monde révèlent ce lundi 15 mars qu’il existe au moins huit nouveaux témoignages dans l’affaire PPDA. Pour rappel, Patrick Poivre d’Arvor a été accusé de viol par Florence Porcel et depuis, plusieurs femmes ont pris la parole.
Patrick Poivre d’Arvor est visé par de nouveaux témoignages. Le 19 février dernier, Le Parisien publiait le témoignage de l’auteure Florence Porcel, qui affirmait que l’ancien présentateur star du JT de TF1 avait abusé sexuellement d’elle en 2004. Quelques jours plus tard, nos confrères de Closer dévoilaient deux autres témoignages de femmes qui évoquaient un “prédateur sexuel“. Si le journaliste a pris la parole dans Quotidien pour démentir les accusations, dont il est présumé innocent, voici que Le Monde relance l’affaire.
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Ce lundi 15 mars, nos confrères publient une dizaine de nouveaux témoignages. Il y a la journaliste Hélène Devynck, ex-compagne de l’écrivain Emmanuel Carrère, qui a accepté de parler sous sa vraie identité ou encore une certaine Chloé qui a préféré l’anonymat. Les deux ont été entendues par les enquêteurs. “Il m’a lancé : “Vous vous souvenez de la première fois que vous êtes entrée dans mon bureau ? Vous veniez me montrer une infographie et vous avez collé vos seins contre mon dos en passant derrière ma chaise.” J’ai bredouillé que je ne me souvenais pas de cela,” s’est souvenue Chloé dans Le Monde.
Chloé a évidemment raconté la suite de la présumée scène. “Il s’est levé brusquement, m’a enlacée par surprise, m’a embrassée, m’a renversée sur sa grande table, a glissé une main dans mon soutien-gorge puis l’autre dans ma culotte avant de l’introduire dans mon sexe pendant de longues minutes,” a-t-elle affirmé. Et d’ajouter : “J’ai essayé de me débattre doucement et de me dégager en murmurant que je ne voulais pas, que j’avais un petit ami, mais j’étais pétrifiée et je n’ai pas osé le repousser vigoureusement.”
“J’ai cédé… mais j’ai serré les dents”
Hélène Devynck qui a été l’une des assistantes de Patrick Poivre d’Arvor au début des années 90 assure au quotidien que si elle a mis tant de temps avant de parler, c’est par peur. La journaliste de 54 ans décrit une scène qui se serait déroulée chez celui qui a partagé la vie de Claire Chazal, à Neuilly. “Un petit coup vite fait mal fait, vraiment du troussage de domestique et j’étais la bonne,” explique-t-elle. Et d’évoquer la notion de consentement : “J’ai cédé. Mais j’ai serré les dents, et étouffé mes larmes. C’était vraiment humiliant. Je n’avais pas le choix, sinon je ne travaillais plus.”
Morgane, fille de PPDA, a écrit un mail au Monde lorsqu’elle a appris qu’une enquête était réalisée par le journal. “Aucun membre de ma famille n’a jamais été témoin d’un quelconque acte de violence ou déplacé,” y notait-elle. Cette avocate de profession en a profité pour se dire témoin de “scènes extrêmement choquantes”. En effet, selon elle, des femmes dormaient sur le seuil de la porte du journaliste. Elle a par ailleurs dénoncé le comportement de certaines d’entre elles qui “continuent à (les) harceler” sa soeur et elle dans le but d’obtenir un rendez-vous avec leur père.
De son côté, Patrick Poivre d’Arvor, toujours présumé innocent des faits qui lui sont reprochés, a démenti les accusations dont il fait l’objet. “Il n’y a jamais eu aucune forme d’emprise, ni a fortiori de contrainte. Les écrits de Florence Porcel que j’ai conservés, pour la plupart postérieurs à ses accusations, le prouveront amplement”, a-t-il écrit sur son compte Facebook. Par ailleurs, le journaliste, qui dit vivre “très douloureusement ces attaques”, a également fait savoir son intention – par la voix de son avocat, Me François Binet – de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.
Crédits photos : Bestimage